Création originale, inspirée d’une histoire vraie ou adaptée d’un roman, ces trois pièces aux apparences de polar interrogent tour à tour la normalité, la notion de libre-arbitre et du conditionnement dans le passage à l’acte criminel, mais aussi le deuil et l’amour.

  • Le Jour où j’ai compris que le ciel était bleu
    De Laura Mariani

    Claire, une jeune femme autiste, rêve de devenir chanteuse. Après avoir commis un acte irréparable, la voici internée en hôpital psychiatrique dans l’attente de son procès… Sous l’apparence d’un polar, la force de ce récit est d’interroger la normalité avec une profonde humanité.

    Efficacement construite, cette pièce entremêle deux histoires aux dénouements parallèles. Côté cour, le monde du réel ponctué par les interrogatoires, les rendez-vous avec l’avocat ou la psychiatre. Il s’agit de comprendre les faits, diagnostiquer l’état de Claire, déterminer si elle est victime ou coupable afin que la justice rende son verdict. Côté jardin, dans la chambre d’hôpital, des séquences plus oniriques comme des plongées dans l’intériorité de Claire.
  • Denali
    De Nicolas Le Bricquir

    Tiré d’une histoire vraie, ce thriller haletant dépeint un groupe d’ados sans repères, aliénés par les réseaux sociaux, influençables et en quête d’argent facile. Conçue avec les codes d’une série Netflix, cette première mise en scène signée Nicolas Le Bricquir est particulièrement efficace.

    Le mardi 4 juin 2019, Cynthia Hoffman, 19 ans, est retrouvée morte, ligotée et bâillonnée dans la rivière Eklutna en Alaska. Les enquêteurs vont percer à jour une sordide histoire – à la fois complexe et glaçante de simplicité – d’adolescents à la fois victimes et coupables…
  • Un garçon d’Italie
    De Mathieu Touzé

    Florence, fin de l’été, on retrouve le cadavre de Luca Salieri – 29 ans – sur la berge de l’Arno… Meurtre, suicide, accident ? Cette pièce adaptée du roman de Philippe Besson explore le deuil et l’amour, avec trois jeunes comédiens au jeu intense.

    Dans un décor minimaliste teinté d’un beau clair-obscur, trois voix distinctes s’entremêlent. Celle du défunt, qui en narrateur omniscient observe les réactions de ses proches et se replonge dans ses amours et sa vie. Celles de deux survivants : Anna – sa compagne, tout en courage et de douleur – et Leo, jeune homme mystérieux rôdant souvent aux abords de la gare. Trois intimités se confrontent pour faire jour sur le monde de Luca, car sa mort n’est pas une énigme à résoudre… Le mystère, c’est sa vie.