L’artiste aux 20 ans de carrière livre ici un spectacle-concert intimiste, évoquant le passé de ses aïeux et la mémoire de la Guerre Civile espagnole.
Voilà près de vingt ans que l’autrice-compositrice-interprète originaire de Carcassonne occupe avec brio la scène musicale hexagonale. Avec une sensibilité à fleur de peau, une énergie fougueuse, des textes francs et un timbre de voix acidulé, la « Femme chocolat » a réalisé huit albums et des milliers de concerts.
De son vrai patronyme Olivia Blanc, c’est l’Espagne, qui lui a offert son nom de scène. Cet hommage à sa grand-mère paternelle témoignait déjà de ce qui « la hante depuis toujours : L’héritage. Le muet, le silencieux, le pudique, le secret, le non-dit, le moche, le beau, l’évident, le généalogique, le génétique, l’historique, le géographique », comme elle le confie. Avec « Bouches Cousues », ce spectacle-concert intimiste, Olivia Ruiz évoque le passé et la mémoire de la Guerre Civile espagnole.
Accompagnée de quatre musiciens et entourée d’images projetées – sur son histoire personnelle et celle de la terre de ses aïeux – elle chante dans ses deux langues d’origine. Redonnant voix à certaines chansons chères aux espagnols qui ont connu l’exode il y a 80 ans, elle revisite celles écoutées au pays, celles emmenées ici et celles qui, bien plus tard, les relient à leurs racines. D’un timbre de voix métamorphosé par la langue de ses ancêtres, plus grave et fissuré que d’habitude, elle reprend aussi quelques morceaux de son répertoire pour notre plus grand plaisir. Un subtil équilibre entre fougue et émotion.
Distribution & Mentions
Autour du spectacle
- Music’Hall de l’École Municipale de Musique
- RENCONTRE-DÉDICACE avec Olivia Ruiz à l’issue de la représentation autour de son livre La commode aux tiroirs de couleurs en partenariat avec la librairie Coiffard
Olivia Ruiz a les épaules et le talent pour porter une histoire, profonde et complexe, forte et vivante, en ce siècle où l’exil est encore d’actualité.
La Dépêche