Le Jour où j’ai compris que le ciel était bleu

Claire, une jeune femme autiste, rêve de devenir chanteuse. Après avoir commis un acte irréparable, la voici internée en hôpital psychiatrique dans l’attente de son procès… Sous l’apparence d’un polar, la force de ce récit est d’interroger la normalité avec une profonde humanité.

Efficacement construite, cette pièce entremêle deux histoires aux dénouements parallèles. Côté cour, le monde du réel ponctué par les interrogatoires, les rendez-vous avec l’avocat ou la psychiatre. Il s’agit de comprendre les faits, diagnostiquer l’état de Claire, déterminer si elle est victime ou coupable afin que la justice rende son verdict. Côté jardin, dans la chambre d’hôpital, des séquences plus oniriques comme des plongées dans l’intériorité de Claire. Elle vit pour chanter, s’entraînant avec pour seule obsession de participer à l’émission To be a star et se retrouver face au jury de télévision.

Au côté de cinq brillants comédiens, Pauline Cassant est bluffante dans le rôle principal. Par sa gestuelle, ses intonations, son regard, elle exprime avec beaucoup de subtilité les sentiments de Claire, ses joies comme ses inquiétudes.

Parlant des « différents », des soignants, mais aussi de justice, d’amour et de rêves, cette pièce teintée de poésie tente d’approcher au plus près une autre perception du monde.

Texte lauréat de l’Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA
Spectacle finaliste du Prix Théâtre 13 / Jeunes metteurs en scène